mercredi 1 octobre 2008

Nicolas Dumontheuil


Big Foot, en trois volumes, aux éditions Futoropolis. Voici une bédé à lire un samedi soir.

Poétique à souhait, tendre et touchante, cette libre adaptation d’un roman américain nous ramène à nos vieilles histoires d’indiens, mais ici ils sont attachants et non plus sanguinaires tels qu’on nous l’avait bassiné à travers les films des mêmes colons américains qui les avaient massacrés au XIXe siècle.

Nous sommes en 1903, les Indiens sont parqués dans leurs réserves, tous ? sauf la vieille «mémé» et son petit-fils de métis qui refuse son origine indienne. De surcroît, il sent la sueur et transpire à grosses gouttes, les Indiens le surnomment «l’homme qui transpire beaucoup». Son pote a la manie de tout compter : les arbres, les feuilles des arbres, les macabées, des oiseaux dans le ciel (on vous avait dit que c’était poétique à souhait). Mais tous deux sont des tueurs. Zeb et Ned.

Ils rencontrent une (puis deux) jumelle(s) traquées par les chasseurs de prime dont un gros hyper nerveux dont j’ai oublié le nom. C’est avec ces sœurs Hawkline dont Magic Child qu’ils vont traquer le Big Foot, un monstre terrifiant qui terrorise la population.

J’avais déjà apprécié Nicolas Dumontheuil dans la «Mort d’un idiot» et le «Roi cassé» mais ici il me bluffe franchement : le scénario est bien ficelé, les dialogues sont bourrés d’humour, l’histoire est dynamique en raison des chapitres courts (au maximum 5 à 6 pages) et on peut donc s’arrêter pour souffler un peu car malgré tout, il y a pas mal de morts dans cette histoire, mais des morts presque sympathiques dans des paysages et décors presque éthérés, ajoutez à cela un dessin dynamique et des coloris bien choisis dans un jaunâtre et verdâtre savamment mêlés pour vous aider à passer un moment agréable, à voyager et à rêver.

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