mardi 23 juin 2015

De l’EAD avec des bouts de ficelles...

Aperçu de la restitution en HTML (on distingue bien les deux niveaux hiérarchiques)
et on ne fera pas attention à la forme de l'IR : il avait été élaboré par un stagiaire et je n'ai pas pris la peine de vérifier la forme... (il y des points finaux aux dates alors qu'à la fin de certains intitulés, il manque des points, etc.)

Après avoir corrigé et enrichi votre instance EAD avec un éditeur gratuit (voir notre ancien billet sur XML Copy Editor) élaboré et rédigé auparavant, et aussi gratuitement avec des bouts de ficelles, sur ICA-ATOM version 1 (ou sur le nouveau AtoM 2.0), lire aussi notre ancien billet , il est temps de le publier pour voir à quoi il ressemblera...

Pleade http://pleade.com/ le fait très bien évidemment mais comme j’ai juste envie d’un petit HTML et que je n’ai pas le temps d’écrire une belle feuille de style XSL-T et une autre CSS, alors je pêche sur ma Sourceforge et je trouve un petit .zip sur https://sourceforge.net/projects/uilib-ead/ qui une fois décompressé me donne une petite collection de XSLT et d'autres scripts pour transformer en HTML ou en Dublin Core n’importe quel fichier de description archivistique encodée (EAD) avec le protocole Open Archive Initiative for Metadata Harvesting (OAI-PMH).

Sympathique... Et on n’oubliera pas non plus d'indiquer au début du fichier XML qu'une feuille de style [stylesheet] lui est associée à l'adresse indiquée par l'attribut href.
 <?xml-stylesheet type="text/xsl" href="le_fichier_avec_la_feuille_de_style.xsl"?>

On mettra aussi, bien évidement, dans le même dossier et le fichier XML et la feuille de style XSL.

Merci à ses auteurs Thomas G. Habing et Ying-Ping Chen de les avoir mis à disposition de tous !

mardi 16 juin 2015

Une formation «nouvelle formule» EAD-EAC à l’AAF



Allez, un petit mot sur un stage organisé par le centre de formation de l’Association des archivistes français (AAF) et commencé le 8 juin sur 3 jours. Il s’agissait d’un stage «nouvelle formule» qui combinait en 3 jours, dans le même temps, et les standards d’encodage des instruments de recherche en EAD et les notices d’autorité en EAC.

Auparavant on les programmait séparément, en 3 jours pour l’EAD et en 2 jours pour l’EAC.
Réactions des participants cette année : «c’était dense ! », «intéressant mais dense», densité donc était le mot qui revenait souvent dans les évaluations...

Ce stage a donc commencé lundi 8 s’est terminé hier 10 juin. On avait juste demandé aux participants d’avoir un pré-requis de la norme de description ISAD(G) et une légère expérience en matière d’élaboration d’instruments de recherche.

La présentation de la norme ISAAR(CPF) et du schéma EAC-CPF (avec des exercices sur un éditeur XML) ont été assurés hier en matinée suivie par la présentation d’Eugénie Bonnafous, archiviste itinérante au Centre de gestion FTP de l’Ain. Elle a présenté un «retour d’expérience» très riche et très intéressant sur la plateforme de travail de rédaction et de diffusion des notices d’autorité producteurs ISAAR(CPF) assurée conjointement par l’Association des archivistes français et le Service interministériel des Archives de France (SIAF).
Un partenariat scientifique et technique matérialisé dès 2010 par la production d’un fichier de plusieurs centaines de notices génériques en EAC-CPF (pour le moment, la plateforme compte 66 notices génériques validées mais le référentiel des formes autorisées comptent 760 occurrences) et donc aussi sous AtoM (anciennement ICA-AtoM). Notices qui, évidemment, peuvent ensuite être adaptées localement par chaque service d’archives (voyez sur http://aaf.ica-atom.org/ ).

Elle nous a ensuite présenté la version «locale» de cette plateforme au niveau du département dans lequel elle officie (l’Ain). Le Centre de gestion a constitué un portail du patrimoine archivistique des communes de l’Ain qui utilise aussi AtoM, logiciel libre de description archivistique (voyez sur http://www.archives-communales-ain.fr/index.php/ ; ce portail sera officiellement inauguré le jeudi 25 juin).
On peut y effectuer des recherches dans les fonds communaux et ainsi accéder directement soit aux instruments de recherche (7 en version PDF et/ou 5 en XML-EAD) soit aux notices d’autorité collectivités, familles ou personnes (au nombre de 367 aujourd’hui [juin 2015]).
On peut ensuite exporter ces notices EAD ou EAC-CPF en format XML et si les instances EAD sont conformes à la DTD, celles de l’EAC-CPF présentent quelques scories que Eugénie Bonnafous nous a fait part :



<existDates>
<date>1952-05-23/2004-12-04</date>
</existDates>

...alors que conformément au schéma, elle devrait apparaître ainsi :

<existDates>
<dateRange>
<fromDate standardDate="1952-05-23">1952-05-23</fromDate>
<toDate standardDate="2004-12-04">2004-12-04</toDate>
</dateRange>
</existDates>


<nameEntryParallel>
<nameEntry xml:lang="fre" scriptCode="Latn">
<part>Villabuxis (latin)</part>
<preferredForm>conventionDeclaration</preferredForm>
</nameEntry>
<authorizedForm>conventionDeclaration&glt;/authorizedForm>
</nameEntryParallel>

Conformément au schéma, l’attribut @xml:lang devrait apparaître ainsi :

<nameEntryParallel>
<nameEntry xml:lang="lat" scriptCode="Latn">
<part>Villabuxis</part>
<preferredForm>conventionDeclaration</preferredForm>
</nameEntry>
<authorizedForm>conventionDeclaration</authorizedForm>
</nameEntryParallel>

Pour finir, un petit mot sur les conditions de travail dans la salle de stage de l’AAF sont pratiques : un ordinateur portable par stagiaire, tous les bons logiciels déjà installés (XMetaL, Oxygen, ICA-ATOM en local, etc.), mais seul bémol : il n’y a pas de ressources partagées entre les postes et pour installer des fichiers sur les portables il faut se passer une clé USB par poste ! ce qui évidemment est long et nous fait perdre du temps, mais en général les stagiaires sont satisfaits d’avoir un poste.

Cette année nous avons eu un très bon groupe de stagiaires : très attentifs, posant de bonnes questions et aussi très impliqués, on sentait une adéquation étroite entre leurs besoins et leurs attentes avec l’objectif du stage. 

Comme les années précédentes, nous avons commencé par rappeler l’histoire et les origines de l’EAD qui baigne dans un environnement normalisé et qui évoluera bientôt en un «schéma». Nous avons poursuivi par le substrat technique en initiant très rapidement les stagiaires à l’XML (Extensible Markup Language) et les DTD (Document Type Definition).
La structure de l’EAD et la correspondance avec la norme ISAD(G) a ensuite fait l’objet de plusieurs petits exercices pratiques ludiques.

Enfin, nous avons donné un aperçu des outils de production et de publication d’instruments de recherche en XML/EAD ainsi que les présentations des réalisations récentes en France.

Le reste du temps avait ensuite été consacré aux exercices pratiques d’encodage d’instruments de recherche sur XMetaL ou Oxygen.

Bref, bravo à AFF (la branche "formation" de l'AAF) et à Élodie Michel d'avoir organisé ce stage "nouvelle formule".

jeudi 11 juin 2015

«Sempre libero...» (fin de l’acte 1) à l’Opéra en plein air pour La Traviata…



Hier soir encore, après notre formation dans les locaux de l’Association des archivistes français (pour lequel je rédige un billet juste après celui-ci), et comme l’an passé à pareille époque, vers la mi-juin au parc du domaine de Sceaux, nous avons assisté à la générale de La Traviata (l’an passé c’était Don Giovanni, et avant encore c’étaient Carmen, Aïda, La Flûte enchantée).

Et dans son rôle de Violetta, hier soir, je pense que c’était Sabine Revault d’Allonnes, et sa voix superbe, très juste, charmeuse parfois et provocatrice à la fois, de velours et de gravité mêlée. Son «Sempre libera» du premier acte était franchement sublime !
Au reste il n’y avait rien à dire sur toute la direction musicale.

La mise en scène, face au château, avec un jeu de lumière très savant, faisant profiter la lumière du jour couchant avec le crépuscule rendu encore plus magique à l’approche du solstice d'été à venir. Jeu de lumière qui a donc su tirer parti et des jardins et de la façade du château.

Le choix des costumes était tout aussi bien travaillé : des robes très XIXe siècle pour Violetta et les femmes du corps de ballet, à la façon de ce que portent les femmes sur les toiles de Monet notamment dans le Déjeuner sur l'herbe, et pour les hommes du même corps de ballet, un accoutrement minimaliste avec certains au torse nu et des masques rappelant l’époque des fêtes vénitiennes (sans doute pour rappeler que Verdi avait crée son Traviata d’abord à la Fenice dans les années 1850...).

Côté intrigue, c’est évidemment La Dame aux camélias de Dumas fils et les méandres dramatiques que l’amour réserve et tout cela en seulement trois actes.

Le beau temps pour cet Opéra en plein air (avec une légère brise) était au rendez-vous et nous avons eu de très bonnes places, juste en face de la scène !
Cette Traviata est prévue de se produire jusqu’en septembre dans des parcs et jardins et sur des sites remarquables partout en France : à Sceaux déjà demain, puis au château de Vincennes, à la Cité médiévale de Carcasonne début juillet et ainsi de suite…

Bref, je vous conseille cette Traviata, vous le regretterez pas.